Saturday, December 7, 2013

8122013 : 2.5.3. Biens du mariage dans les personnes qui professent la chasteté perpétuelle

Souvenez-vous, O le meilleur des Pères, qu’on n’a jamais eu recours 
à Vous sans se voir exaucé.

2.5.3. Biens du mariage dans les personnes qui professent la chasteté perpétuelle

Il nous faut ici examiner la question, à savoir comment se vérifient les biens du mariage chez des personnes professant la chasteté perpétuelle. Et d'abord, qu'entend-on par biens du mariage?
Les biens du mariage sont ces fruits que, d'institution divine, produit l'union de l'homme et de la femme, et qui justifient, aux yeux de Dieu et des hommes, la perte de l'intégrité virginale. Ces biens sont au nombre de trois; en latin, on les appelle : fides, sacramentum et proles; termes que l'on peut rendre en français par ces mots : fidélité, sacrement et enfants. La fidélité est cette disposition d'esprit dans les époux à ne rien faire qui pourrait blesser le droit d'un conjoint sur le corps de l'autre et qui, par conséquent, exclut tout adultère; par sacrement, on entend non pas le sacrement du mariage, mais le signe extérieur de l'union invisible du Christ et de l'Eglise, union que le mariage a pour but de mettre en relief. Par enfants, on entend la fin principale du mariage, qui est de multiplier le genre humain, en vue de l'héritage céleste.
Or, il faut bien se rappeler que l'obtention de la fin principale n'appartient pas à l'essence d'une chose. Ainsi, un arbre peut très bien exister, même s'il ne produit pas les fruits qu'il est destiné à produire, ce qui cependant constitue la fin pour laquelle il existe. En autres mots, la fin propre à une chose ou à une institution appartient, non pas à la première, mais à la seconde perfection de cette même chose; aussi l'essence du mariage peut vraiment subsister, même si les époux, pour une raison ou pour une autre, restent sans enfants.
Ainsi donc, dans un mariage contracté par des personnes liées par un vœu perpétuel de chasteté, les deux premiers biens, ci-dessus mentionnés, c'est-à-dire la fidélité et le sacrement se réalisent parfaitement; le troisième, au contraire, celui de la fécondité ou procréation des enfants, n'a pas lieu. C'est pourquoi un tel mariage, bien que manquant d'un des trois éléments que nous avons rappelés plus haut, devra se considérer, aux yeux de Dieu, comme aux yeux des hommes, comme un mariage valide. Il faut cependant excepter le cas du venu solennel de chasteté émis dans un ordre approuvé par l'Eglise; mais cet empêchement est de droit ecclésiastique.
Ces notions étaient nécessaires pour mettre en son vrai jour le saint mariage dont nous nous occupons. En un mot, notre intention est de revendiquer, à la lumière de la théologie et des Pères, la vérité du mariage contracté par saint Joseph avec la très sainte Vierge, malgré le vœu de chasteté perpétuelle émis par les saints Epoux. Et nous le ferons avec d'autant plus de soin et d'attention, que, comme nous l'avons déjà fait remarquer, de ce mariage dépendent la grâce et la gloire incomparables qui distinguent, parmi tous les Saints de l'Ancien et du Nouveau Testament, le très chaste Epoux de Marie



« Jésus règne, Marie gouverne, Joseph administre » (Marguerite du Saint-Sacrement, carmélite à Beaune [1619-1648]).

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« Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur » (saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l’Eglise [329-390]).

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Le Seigneur veut nous faire entendre que de même qu'Il fut soumis sur terre à celui qu'on appelait son père, qui était son père nourricier, et qui à ce titre pouvait lui commander, Il fait encore au ciel tout ce qu'il lui demande.  (Sainte Thérèse d'Avila [1515-1582])


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Souvenez-vous, O le meilleur des Pères, qu’on n’a jamais eu recours 
à Vous sans se voir exaucé.

2.5.2. En quoi consiste l'essence du mariage

Pour nous convaincre du fait que l'union des saints Epoux, Joseph et Marie, fut un véritable mariage, il faut d'abord nous rappeler que l'essence ou la forme de ce contrat consiste dans l'union de l'homme et de la femme, par laquelle ces personnes se donnent mutuellement un droit sur leur propre corps, en vue de la génération des enfants. - Nous disons en vue de la génération des enfants; ce qui veut dire que la donation dont nous parlons ne contient pas nécessairement l'accomplissement de l'acte matrimonial, mais seulement le pouvoir de l'accomplir, soit que les époux consentent à se servir de ce pouvoir, soit qu'ils choisissent librement de s'en abstenir, ou qu'ils en soient empêchés par une force majeure, comme serait, par exemple, une absence indéfiniment prolongée.
Il faut donc distinguer le droit qu'ont les époux sur le corps de leur conjoint, de l'exercice de ce même droit; par conséquent, un mariage pourra être valide, même s'il est contracté avec la condition formulée de part et d'autre, de s'abstenir, d'une manière honnête, de l'acte conjugal, soit que cette condition représente l'expression d'une simple intention, soit qu'elle s'accompagne d'une promesse formelle faite à Dieu, promesse que nous appelons un vœu. C'est pourquoi l'Église reconnaît comme valide l'union matrimoniale contractée par des personnes ayant émis le vœu de chasteté perpétuelle. Elle défend cependant de contracter cette sorte d'union, de peur que les conjoints ne s'exposent au danger de rompre leurs saintes promesses.


« Jésus règne, Marie gouverne, Joseph administre » (Marguerite du Saint-Sacrement, carmélite à Beaune [1619-1648]).

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« Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur » (saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l’Eglise [329-390]).

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Le Seigneur veut nous faire entendre que de même qu'Il fut soumis sur terre à celui qu'on appelait son père, qui était son père nourricier, et qui à ce titre pouvait lui commander, Il fait encore au ciel tout ce qu'il lui demande.  (Sainte Thérèse d'Avila [1515-1582])


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