Sunday, November 17, 2013

18112013 : Moïse, figure archétype de Saint Joseph


"Souvenez-vous, O le meilleur des Pères, qu’on n’a jamais eu recours 
à Vous sans se voir exaucé.

Moïse, figure archétype de saint Joseph

Moïse, avons-nous dit, nous est présenté, par la sainte liturgie, comme étant, à côté de Jacob et de l'ancien Joseph, une figure archétype de notre glorieux Patriarche. Voyons en quoi consiste cette ressemblance.
Parmi les prérogatives dont l'Ecriture sainte prend motif pour louer et exalter Moïse, trois surtout s'imposent à notre attention. La première est la douceur avec laquelle il supporta patiemment les murmures du peuple à la tête dure et les fatigues d'une longue pérégrination; la seconde, sa fidélité à observer les commandements de Dieu; la troisième, la connaissance surnaturelle qu'il eut des choses divines. C'est précisément ce que nous lisons dans le livre des Nombres [51] : « Moïse était le plus doux de tous les hommes qui demeuraient sur la terre... Mon serviteur Moïse... (s'est montré) très fidèle dans toute ma maison; car je lui parle bouche à bouche et il voit le Seigneur ouvertement, et non point sous des énigmes ou des figures »[52].
Ces trois prérogatives, nous les retrouvons, et cela d'une manière excellente, en saint Joseph. D'abord, une douceur à toute épreuve. Il en donna des signes éclatants dans l'angoisse que lui causa la vue de son Epouse enceinte et dans les persécutions qu'il eut à subir, notamment quand il dut fuir en Egypte pour soustraire au glaive d'Hérode, l'Enfant Jésus, Sauveur du monde.
En second lieu, nous admirons en lui sa fidélité à garder le dépôt qui lui avait été confié, chose dont l'Eglise le loue d'une manière singulière, en lui appliquant ces paroles : « L'homme fidèle sera beaucoup loué, et celui qui est le gardien de son Seigneur sera glorifié [53] » « S'il y eut jamais un dépôt qui méritât d'être appelé saint, écrit Bossuet[54], et d'être ensuite gardé saintement, - c'est celui... que la providence du Père éternel commet à la foi du juste Joseph; si bien que sa maison me paraît un temple, puisqu'un Dieu y daigne habiter et s'y est mis lui-même en dépôt : et Joseph a dû être consacré pour garder ce sacré trésor. En effet, il l'a été, Chrétiens : son corps l'a été par la continence, et son âme par tous les dons de la grâce. »
Enfin, la troisième prérogative de Moïse, la science des choses surnaturelles, nous la retrouvons dans la connaissance profonde des vérités divines accordée par Dieu à saint Joseph, qui eut le bonheur d'apprendre de la bouche même du Verbe incarné les secrets de la vie spirituelle et les mystères de l'ordre de la grâce.
Aussi, est-ce avec raison qu'on applique à l'Epoux de Marie ces paroles dites, au premier sens, de Moïse [55]: « Il fut aimé de Dieu et des hommes...; sa mémoire est en bénédiction... (Le Seigneur) lui a montré sa gloire; il l'a sanctifié dans sa foi et dans sa douceur et il l'a choisi entre tous les hommes. »

****« Jésus règne, Marie gouverne, Joseph administre » (Marguerite du Saint-Sacrement, carmélite à Beaune [1619-1648]).

****« Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur » (saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l’Eglise [329-390]).

****Le Seigneur veut nous faire entendre que de même qu'Il fut soumis sur terre à celui qu'on appelait son père, qui était son père nourricier, et qui à ce titre pouvait lui commander, Il fait encore au ciel tout ce qu'il lui demande. (Sainte Thérèse d'Avila [1515-1582])

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