Sunday, November 24, 2013

25112013 : Le choix de Saint Joseph à la dignité d'époux de la Vierge Marie n'est pas dû à une révélation divine:


Souvenez-vous, O le meilleur des Pères, qu’on n’a jamais eu recours 
à Vous sans se voir exaucé.
"Celui qui aimera la Purete de Coeur aura le Roi pour ami"

(...)  Mais, d'abord, il nous faut exclure quelques opinions erronées :

.Le choix de saint Joseph à la dignité d'époux de la Vierge Marie n'est pas dû à une révélation divine:

Certains auteurs, s'appuyant sur ce fait que souvent, dans l'Ancien Testament, nous voyons Dieu manifester, dans des cas d'exceptionnelle importance, sa volonté par des révélations particulières, ont imaginé que Marie, d'un côté, et saint Joseph de l'autre, arrivés à l'âgé nubile et ayant adressé, indépendamment l'un de l'autre, de ferventes prières au ciel, pour savoir s'ils devaient contracter le saint engagement du mariage, reçurent, chacun de son côté, une illumination surnaturelle, leur signifiant être la volonté divine qu'ils s'unissent ensemble par les liens du mariage.
Cette opinion, toutefois, ne peut guère se soutenir, si l'on considère que ces interventions divines, bien que plus fréquentes dans l'Ancienne Loi que sous la Nouvelle, ne se recommandent qu'autant qu'on peut les juger nécessaires à obtenir une décision, que les causes secondes ne sauraient indiquer. Car, c'est là précisément que reluit davantage la sagesse de Dieu dans l'adaptation qu'il fait des causes moyennes pour obtenir des effets même surprenants. Aussi n'est-il pas dans l'ordre de la Providence de mettre de côté ces causes secondes, excepté là où elles ne peuvent, de leur propre nature, arriver à obtenir la fin désirée, et c'est dans cet agencement de causes et d'effets que resplendit, dans toute sa beauté, l'ordre de l'univers. A cet ordre Dieu n'a pas coutume de déroger, si ce n'est quand il veut suppléer à l'impuissance des causes secondes, incapables par elles-mêmes de produire l'effet demandé, ou quand Il juge à propos d'exciter l'admiration des hommes. Or, comme nous le verrons tout à l'heure, il n'y a aucune raison d'invoquer l'intervention immédiate de la Providence dans le choix d'un époux pour Marie, Dieu ayant suffisamment pourvu, pour les besoins du cas, par la loi de Noise, comme on le verra bientôt. D'autre part, il n'y avait pas lieu d'exciter alors l'admiration des hommes par une révélation de ce genre, vu que le mariage de saint Joseph avec la Vierge Marie avait précisément pour but de cacher, aux yeux d'un monde incrédule, le mystère ineffable de l'Incarnation du Verbe.
Nous n'ignorons pas que certains auteurs ont cru pouvoir appuyer la thèse que nous combattons, sur ce fait que, selon l'enseignement de graves théologiens (enseignement que nous-mêmes avons fait nôtre dans notre traité sur la très sainte Vierge), Marie, avant de contracter le mariage avec saint Joseph, aurait été instruite surnaturellement par rapport au vœu de virginité émis par son futur époux, et cela, pour que la condition où elle s'était mise elle-même, en vouant irrévocablement à Dieu sa virginité, ne causât aucun préjudice aux droits de son conjoint. Ainsi donc, Marie reçut du Ciel, avant son mariage, l'assurance que saint Joseph était dans la même condition qu'elle, et saint Joseph pareillement connut par révélation le vécu de virginité de Marie. Rien ne s'oppose donc, dira-t-on, à ce que l'un et l'autre ait eu, au préalable, un avertissement du ciel, lui indiquant le sujet qu'il devait choisir en mariage[82].
Ce raisonnement, disons-nous, ne nous convainc pas pleinement.
Afin que Marie et Joseph, déjà liés formellement l'un et l'autre par le voeu de virginité, pussent licitement contracter le mariage, il était nécessaire que chacune des parties connût l'état de liberté de l'autre; or il ne convenait, ni à l'un ni à l'autre, de s'interroger mutuellement sur ce qui était entièrement du ressort de leurs consciences respectives, d'autant plus que personne, avant eux, n'avait jamais émis un pareil voeu de perpétuelle virginité. L'unique source d'information était donc, dans ce cas, une intervention divine. Mais, pour le choix des personnes qui devaient s'unir en mariage, un autre moyen d'arriver à connaître la volonté divine existait, moyen établi par la loi de Moïse et dont nous parlerons tout à l'heure.

« Jésus règne, Marie gouverne, Joseph administre » (Marguerite du Saint-Sacrement, carmélite à Beaune [1619-1648]).

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« Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur » (saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l’Eglise [329-390]).

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Le Seigneur veut nous faire entendre que de même qu'Il fut soumis sur terre à celui qu'on appelait son père, qui était son père nourricier, et qui à ce titre pouvait lui commander, Il fait encore au ciel tout ce qu'il lui demande.  (Sainte Thérèse d'Avila [1515-1582])

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