...A la Bienheureuse Marie d’Agréda à propos
de son chaste époux,
Saint Joseph
Ma fille, ayez un profond respect et un grand amour pour les
Evangiles qui reproduisent la vie et la doctrine de mon divin Fils. Ils doivent
être dans votre cœur comme une lampe allumée qui l’éclaire et le conduit.
Malheur à ceux qui les méprisent ! Ils deviennent peu à peu plus mauvais que
les infidèles qui ne les connaissent pas, tandis que ceux qui les goûtent et s’y
conforment y trouvent leur bonheur spirituel et corporel, temporel et éternel.
Ils trouvent aussi la vie et la force dans les sacrements
dont vous devez chaque jour remercier le Sauveur qui les a institués. Quel affreux péché de les recevoir
indignement, surtout celui de la Très Sainte Eucharistie ! Mais ce n’est
pas seulement sa profanation qui est à déplorer, ce sont encore les irrévérences commises en sa
présence et les omissions des visites qui lui sont dues.
A propos des soins que je donnai à mon saint époux, considérez
bien ma fille, que l’exercice de la charité envers les malades est une des œuvres
vertueuses qui sont les plus agréables à Dieu et les plus utiles aux âmes. On
doit les assister en prévenant, autant
qu’il est possible leurs besoins et leurs désirs en les encourageant par des
paroles édifiantes, en les consolant par
des marques d’intérêt, en leur
souhaitant quelque diminution dans leurs souffrances, sans qu’ils perdent le
bien le plus grand qu’elles produisent.
C’est surtout lorsque la maladie est mortelle qu’il faut
redoubler de compassion et de dévouement, puisque la sentence définitive va être
prononcée alors. Aussi les démons, comme des loups carnassiers, s’unissent-ils
pour attaquer l’âme avec plus de violence et de fourberie. Ils la portent à différer sa conversion, à
repousser les sacrements, à cacher les péchés et à finir dans l’impénitence une
vie coupable. Il y a fort peu de justes qui en ces moments décisifs soient à l’abri
des furieux assauts du démon.
Il faut donc ma fille, que tous les jours vous priiez le
Tout-Puissant de détruire les batteries que l’enfer dresse contre les agonisants.
Commandez aux démons de s’en éloigner alors même que vous ne serez pas près des
malades, car il s’y trouve Dieu au nom duquel vous devez chasser ces perfides
tentateurs.
Mon saint époux fut un de ceux qui ont eu le privilège de n’être pas assaillis par eux à l’extrémité de la vie. Ils voulurent bien s’en approcher, mais ils sentirent une force irrésistible les repousser, et les anges les précipitèrent dans leurs abîmes où Lucifer stupéfait tint un conciliabule pour rechercher la cause de ce coup accablant.
Le monde a trop ignoré la grandeur des prérogatives dont le Seigneur a favorisé l’admirable compagnon de ma vie. Le Très-Haut accorde sur la terre ce qu’il demande au ciel et ajoute même des grâces extraordinaires. Les damnés pleureront amèrement le malheur de ne pas avoir recouru à lui.
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